Quatre sapeurs-pompiers professionnels ont fait l'objet d'une procédure disciplinaire. La sanction envisagée était un blâme. 

L'UNSA-SDIS33 a accompagné dans leur défense deux de ses adhérents mis en cause. Ce dossier est aujourd'hui abouti.

Il nous est apparu important de vous communiquer un minimum d'informations afin que la vérité ne soit pas déformée et qu'elle soit partagée.






RAPPEL DES FAITS :

En septembre 2014, un matin peu avant huit heures, une opération est déclenchée pour un court circuit électrique dans un établissement qui est à la fois un Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) et une crèche. Elle durera plus de cinq heures.

Après que tout danger soit écarté, le commandant des opérations de secours garde sur les lieux un engin-pompe à 6 hommes et le chef de garde le temps nécessaire au rétablissement du courant électrique.

A l'heure d'ouverture de la crèche, le matin, les parents et les enfants arrivent alors que les salles sont inutilisables. En accord avec le personnel, les sapeurs-pompiers occupent les enfants en les faisant s’asseoir à tour de rôle à l’arrière du fourgon-pompe tonne. Ils échangent également avec les parents sur la situation, certains profitent de l'occasion pour les interroger sur la profession.

Un événement vient couper la longue attente matinale : une pensionnaire de l’établissement, prise d'un malaise, se voit prodiguer les premiers soins par les sapeurs-pompiers présents, la plaçant sous oxygène en attendant l’arrivée de SOS médecin.

Un climat convivial s'installe au fil des heures. Le personnel de l'établissement offre un café avec l'accord de la hiérarchie ; puis à plusieurs reprises, des boissons et des gâteaux leur sont proposés. Toujours en attente de mission, vers midi, le cuisinier leur suggère de leur faire des sandwiches. Ils déjeunent en compagnie du  COS, du chef de garde et de la police. Ils continuent d'attendre le rétablissement de l'alimentation électrique de l’établissement sans recevoir de mission particulière.

C'est ainsi que vers 13 heures, les quatre sapeurs-pompiers se retrouvent assis dans une salle de repos au rez de chaussée, proche du fourgon-pompe tonne, avec leurs P2G sur écoute radio. Une personne de l'établissement les interroge sur la durée de leur présence et leur propose de faire des jeux de société avec les résidents.

Ils déclinent cette proposition. Avant de quitter la salle, elle leur pose un jeu de carte sur la table. Parce qu'ils parlent d'un jeu de cartes pour occuper le temps, un des quatre sapeurs-pompiers décide de sortir les cartes pour finir d'expliquer les règles à ses trois collègues, sans pour autant avoir l'intention de se lancer dans une partie de cartes.

Lorsque le COS, accompagné du représentant de la Mairie arrivent dans la salle de repos du rez-de-chaussée, ils les voient effectivement assis autour d’une table avec des cartes en mains, ce qui incontestablement peut nuire à l'image des sapeurs-pompiers.

A tour de rôle, le chef de garde et le chef d'agrès demandent des explications et font part de leur mécontentement. Les quatre sapeurs-pompiers sont ensuite réprimandés par le chef de centre et le chef de groupement.







LA PROCEDURE DISCIPLINAIRE :

Par la suite, l'autorité territoriale a instruit une procédure disciplinaire.

Au regard des éléments transmis via la voie hiérarchique, l'autorité a envisagé un blâme pour ces quatre agents. Ils ont ensuite été invités à rédiger un mémoire en défense adressé au Président du Conseil d'Administration, conformément aux dispositions relative à la procédure disciplinaire.

L'UNSA-SDIS33 a donc accompagné dans leur défense deux de ses adhérents. Parce que la cause était défendable, parce qu'il existait un contexte particulier et parce que nos adhérents étaient des agents sérieux qui "fautaient" pour la première fois, l'UNSA-SDIS33 s'est engagé à leurs côtés.







EPILOGUE :

Les bons états de services de nos deux adhérents, les arguments et les circonstances particulières de cette opération nous ont permis de rédiger deux mémoires en défense suffisamment explicites et convaincants pour que l'autorité territoriale décide de transformer le blâme en lettre d'observation.

Ainsi, bénéficiant aux quatre protagonistes concernés, l'administration a communiqué sa nouvelle décision avant même que les deux autres mis en cause aient adressé leur mémoire.







RETOUR D'EXPERIENCE :

C'est une satisfaction pour notre organisation qui prouve une nouvelle fois qu'il est de l’intérêt de tous de travailler AVEC l'administration et non pas CONTRE l'administration.

L'UNSA-SDIS33 propose une nouvelle forme de syndicalisme, responsable, moderne et respectueux de tous.

Le travail ainsi accompli et surtout l'esprit dans lequel nous le faisons aux côtés de nos adhérents est reconnu. Il est exceptionnel qu'un blâme soit abaissé à une simple lettre d'observation.

Ce dossier nous conforte dans les valeurs que nous portons. Il nous tenait à cœur de partager ce retour d’expérience avec vous, adhérents.







L'importance d'être syndiqué n'est plus à démontrer !

Dites le autour de vous et portez avec nous ces valeurs,

qu'elles profitent au plus grand nombre !