Depuis fin juin, les Sapeurs-Pompiers sont en grève, en Gironde comme dans le reste de la France, afin d’obtenir des moyens supplémentaires, la reconnaissance des risques de leur métier et une meilleure organisation des services publics de santé.
En effet, cela fait plusieurs années que les soldats du feu girondins, qu’ils soient volontaires, ou professionnels, assument un nombre croissant d’interventions. Leur nombre est passé de 80 000, en 2007, à 138 000, pour l’année 2018, soit près de 400 interventions quotidiennes. Ils pallient aux manques de l’état, en accomplissant des missions parfois éloignées de leur cœur de métier.
Le dévouement remarquable de ces Sapeurs-Pompiers doit être salué à sa juste valeur. En effet, ils ont été sur tous les fronts, au cours de l’année écoulée, et notamment pour porter assistance aux blessés, lors des manifestations des gilets jaunes ou à la suite d’événements climatiques.
Ils sont ainsi intervenus à plus de 500 reprises, lors de la nuit du 1er au 2 novembre dernier, notamment dans le Médoc, sur le Bassin d’Arcachon et sur le territoire de la métropole, lorsque la tempête Amélie a soufflé sur la Gironde.
Outre la hausse du nombre des interventions, les Sapeurs-Pompiers girondins sont également confrontés à de multiples agressions (menaces, insultes, crachats, coups), notamment fin octobre, où trois pompiers girondins ont été menacés de mort par un homme armé d’un couteau de boucher.
L’an passé, dans notre département, 678 pompiers ont été agressés au cours de 169 interventions (source : France Bleu Gironde). Ces agissements intolérables, à l’encontre de celles et ceux qui assurent la sécurité des Girondin(e)s au quotidien, doivent être sévèrement réprimandés.
Dans ce contexte, il est donc nécessaire que le SDIS33 puisse bénéficier de moyens humains et financiers accrus pour continuer d’assurer ses missions au service de la population.
C’est pourquoi, les élu(e)s du Conseil départemental de Gironde tiennent à renouveler leur entier soutien et à témoigner de leur reconnaissance au personnel du SDIS33. Ils apportent également leur soutien à la demande des Sapeurs-Pompiers concernant la reconnaissance des risques de leur métier. Enfin, considérant l’engagement unanime des collectivités locales qui financent le SDIS ; le Département, Bordeaux-Métropole et les différentes Communautés de communes ; en faveur de ce service, les élu(e)s girondin(e)s demandent à l’Etat l’attribution de moyens supplémentaires, ainsi qu’une réforme du financement des SDIS ; avec la prise en compte de l’évolution démographique et de l’implantation de ces services ; pour le bon fonctionnement du Service Départemental Incendie et Secours de Gironde. Enfin à l’instar du département de la Mayenne nous demandons que les dépenses liées au SDIS soient retirées du calcul entrant en compte dans le « pacte de Cahors* ».
* Proposé par le gouvernement lors de la Conférence nationale des territoires à Cahors en décembre 2017, le « Contrat de Cahors » est le pacte financier entre l’Etat et collectivités.