Les organisations syndicales participant au groupe de travail sur les agressions se sont réunies le vendredi 02 octobre 2020.

Votre représentant UNSA-SDIS33 était évidemment présent, comme durant toutes les autres sessions.

Un an après la synthèse de ces travaux, le Président GLEYZE a souhaité faire un point étape sur les actions engagées par le SDIS de la Gironde pour lutter contre ce phénomène.

1/ LA FORMATION

Les opérateurs du CTA-CODIS bénéficient de deux types de formations, l’une sur la gestion du stress des requérants en partenariat avec le SSSM ; et l’autre sur celle des opérateurs via le CNFPT.

Ce type de formation tend à se généraliser, l’objectif est de former l’ensemble des OTAU (Opérateur de Traitement des Appels d’Urgence) du CTA CODIS de la Gironde.

Les SPP affectés en centre de secours vont aussi bénéficier d’une formation baptisée « approche des situations conflictuelles ».

Le SDIS 33 via le CNFPT a choisi le prestataire, un ancien membre d’une unité d’élite des forces de l’ordre, et débuté les premiers essais de ce nouveau module auprès des formateurs du plateau technique de Bassens.

Trois journées seront ensuite organisées dans les mois à venir pour des « sessions test » auxquelles participeront des chefs d’agrès et les représentants du personnel.

Ces trois journées permettront d’ajuster le contenu de cette formation en fonction du cahier des charges de l’administration et des situations que rencontrent les agents pour aboutir à une version définitive qui répondra au mieux aux besoins des intervenants.

Les agents des centres de secours, définis par le SDIS comme prioritaires pour accéder à cette formation, sont ceux dotés de caméras-piétons : Ornano, La Benauge, Bruges, Lesparre, Lacanau, Cadillac.

2/ LE MATERIEL

La protection des vitres latérales par un film plastifié se fait sur tous les véhicules neufs (VSAV, FPT, BEA 60, etc…).

Cet équipement en supplément du pare-brise feuilleté, permet de protéger les équipages, lorsqu’ils sont à l’intérieur du véhicule, contre le caillassage, cocktail molotov, etc…

Il n’est pas prévu de rétro-fit sur le parc existant pour des raisons de coût et d’immobilisation des engins de secours.

Les premières statistiques sur l’utilisation des 15 caméras-piétons expérimentées par le SDIS de la Gironde ont pu être présentées par le GOP.

Elles ont enregistré environ 1000 vidéos depuis leur mise en service. Seuls 107 films ont un lien direct avec des situations d’équipages en difficultés ou victimes d’agressions. Elles n’ont après mise en corrélation des CRSS, filmé que 33% des incivilités sur les missions VSAV.

Le SDIS déplore leur sous-utilisation et va lancer une campagne de sensibilisation via les référents des centres de secours. Des axes de réflexion comme le port systématique par l’équipier ou la modification du harnais sont à l’étude.

3/ L’ ACCOMPAGNEMENT

Les procédures post-agressions ont été précisées à nouveau dans la note de service GADS 2020-012.

Il est notamment rappelé qu’un officier doit SYSTEMATIQUEMENT accompagner les agents lors du dépôt de plainte.

Par ailleurs la protection fonctionnelle est systématiquement octroyée aux agents victimes d’agression.

L’interlocuteur privilégié est le chef de centre, c’est lui qui informe l’agent de l’évolution de l’avancée du dossier.

4/ L’INFORMATION.

La note de service GADS 2020-012 est venue remplacée la version 2015-016.

Elle définit les conduites à tenir en cas d’agression dans le cadre et hors cadre opérationnel ; précise également les dispositifs d’accompagnement.

Cette note réaffirme la possibilité de stopper l’intervention si l’équipage est en danger.

Une fiche de synthèse « Agent agressé-encadrement » vient récapituler les procédures à suivre.

Alléger la charge administrative liée au dossier à remplir en cas d’agression n’est pas possible, notamment à cause des assurances.

Enfin, un dernier point a été fait sur le plan de prévention et de lutte contre les agressions de SP émise par le Ministre de l’Intérieur le 20 août 2020 à destination des préfets de département.

Le SDIS de la Gironde, par le groupe de travail idoine, a déjà anticipé bon nombre des recommandations. Pour le reste, l’établissement attend les consignes de la préfète.

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