Le Directeur départemental du SDIS 33 a réuni ce jour les organisations syndicales pour échanger sur ce point.
Le CHU de Bordeaux fait face à une grande difficulté en raison d’un manque important de personnel soignant (la moitié de l’effectif est absent) aux urgences.
Cette situation conduit ce service à réserver son accès dès le début de soirée aux seuls cas graves.
Face à cela le Directeur a demandé aux différentes parties concourantes (SDIS, SAMU, CHU, ARS, Préfecture) de se réunir.
Il a souhaité rappeler que le SDIS faisait lui aussi face à une situation très tendue sur les missions SUAP toujours en augmentation et des temps d’attente aux urgences encore trop longs.
Le fonctionnement en mode dégradé des urgences du CHU ne doit pas faire courir un risque capacitaire au SDIS, notamment sur ses missions propres, d’autant que des indicateurs laissent supposer une saison feux de forêt potentiellement dense.
De ce fait il a été proposé de continuer le travail sur les temps d’attente en :
- Développant les bilans simplifiés pour permettre davantage de déposes assises,
- Demandant au CRRA 15 d’être plus sélectif sur l’engagement des moyens du SDIS.
Au vu de la situation du CHU de Bordeaux, il y a aujourd’hui des intérêts communs à réduire le nombre de transports sur les urgences.
Parallèlement à cela va être mené :
- Une augmentation du nombre de questions au requérant par les OTAU du CTA/CODIS pour augmenter la résistance du SDIS à l’engagement sur les missions SUAP,
- Un travail sur le logigramme pour rendre les motifs de départ moins généralistes,
- Une surveillance du volume d’appels sur le 18/112 (report des non-décrochés du 15),
- La mise en service de l’interconnexion des logiciels de gestion opérationnelle SDIS/SAMU.
Il est rappelé que chaque intervenant rencontrant des difficultés sur opération doit renseigner une FRI. Ces remontées permettent au SDIS d’identifier les problématiques et dans la mesure du possible d’y apporter une réponse. L’appui sur une base documentaire solide est nécessaire pour faire bouger les lignes.
Une réunion avec les mêmes interlocuteurs est prévue dans 1 mois pour faire un point étape sur les répercussions de la fermeture des urgences.