Intersyndicale du 3 mars 2016 : appel à mobilisation le 12 mars

Intersyndicale du 3 mars 2016 : appel à mobilisation le 12 mars

L’intersyndicale autour du projet de loi El Khomry s’est réunie ce jour au siège national de l’UNSA.

L’UNSA y était représentée par Florence DODIN secrétaire générale adjointe, Vanessa JEREB secrétaire nationale, Dominique CORONA secrétaire national.

Etaient présentes les organisations suivantes :

CFDT,  CFE CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, UNSA, UNEF, FAGE, UNL et FIDL.

Solidaires ayant décliné notre invitation.

Cette réunion avait pour objectif de préparer ensemble des contrepropositions que nous pourrions porter dans la continuité de l’intersyndicale du 23 février.

L’UNSA a rappelé en préambule sa position sur ce texte, position explicitée lundi à la ministre du travail.

L’UNSA souhaite que la phase de concertation qui s’ouvre apporte des améliorations substantielles notamment sur les apprentis, les forfaits jours, le fractionnement des repos, les astreintes, les congés…..

L’UNSA a rappelé son opposition aux mesures de la barémisation des indemnités prud’homales, aux dispositions sur le licenciement économique et referendum d’entreprise, et aux mesures accroissant le pouvoir de décision unilatéral de l’employeur.

Nous avons aussi rappelé que ce projet inclus des mesures positives portées par l’UNSA telles que, le CPA, les travailleurs détachés, la VAE renforcée, les moyens supplémentaires pour les organisations syndicales. C’est pourquoi nous ne souscrivons pas aux appels de retrait du texte.

Nous avons rappelé notre volonté de pouvoir sortir de cette intersyndicale avec un texte commun.

La CFDT, la CFE- CGC, la CFTC,  la FAGE et l’UNSA se sont rejointes dans les propositions que vous trouverez dans le texte en annexe.

FO est restée sur sa position de demande du retrait du texte et a annoncé dès le début de l’intersyndicale qu’elle ne signerait pas de texte.

La CGT, la FSU l’UNEF, l’UNL et la FIDL n’ont pas signé, ne souhaitant pas sortir de cette réunion avec un texte écrit. Pour autant, les ponts ne sont pas rompus car les 12 organisations se retrouveront le 18 mars.

Face à cette situation, les organisations syndicales signataires ont décidé de travailler ensemble. Dans ce cadre, elles ont décidé d’appeler les salariés et les jeunes à une mobilisation le samedi 12 mars. Cette journée aura pour objectif de peser sur le gouvernement afin que celui-ci entende nos revendications :

Communiqué de presse

Communiqué de presse

 

Dès à présent nous demandons aux UD et aux UR de se rapprocher de leurs homologues de la CFDT de la CFTC de la CFE-CGC et de la FAGE afin d’organiser cet événement dans les territoires.

Vous serez rapidement informés des modalités pratiques de cette journée.

Bien entendu, l’UNSA n’appelle pas à la journée du 9 mars dont le mot d’ordre est le retrait du projet de loi.

Nous reviendrons vers vous pour vous informer suite à notre prochaine rencontre en bilatérale avec le Premier Ministre qui aura lieu le 9 mars à 18 heures.


Compte-rendu de l’intersyndicale du 23 février 2016

Compte-rendu de l’intersyndicale du 23 février 2016

logo_compte-renduLes organisations syndicales, CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, FSU, UNSA, Solidaires et les organisations étudiantes UNEF, UNL et FIDL se sont réunies à la CGT à Montreuil ce mardi 23 février à 18h pour échanger sur la situation sociale et notamment sur le projet de loi El Khomri.

L’UNSA y était représentée par, Florence Dodin – Secrétaire Générale adjointe, Vanessa Jereb -secrétaire nationale et Dominique Corona-Secrétaire national.

L’UNSA favorable à la tenue de cette intersyndicale au vu des enjeux importants pour les salariés se félicite que la réunion ait abouti après plus de trois heures, à une déclaration commune, que vous trouverez en pièce jointe. En revanche, même si FO a participé à la discussion, elle n’a pas signé.

Durant cette réunion, l’UNSA s’est dite en opposition avec les dispositions les plus régressives en matière de protection des salariés :

  • La barémisation des indemnités prud’hommes pour licenciement sans cause réelle et sérieuse,
  • L’article 30 bis sur le licenciement économique dont l’éventail des motifs utilisables par les entreprises est extrêmement large et  permettrait à celles-ci de licencier des salariés en invoquant des difficultés économiques qui résulteraient d’un simple constat de baisse de commandes ou de pertes d’exploitation ou de dégradation de trésorerie,
  • La validation des accords à 30% par referendum,
  • L’extension du forfait jour sur décision unilatérale de l’employeur,
  • La modulation du temps de travail qui passe de 1 an à 3 ans,
  • La modification forcée du contrat de travail en cas d’accord d’entreprise portant sur l’emploi entraînant en cas de refus du salarié un licenciement individuel pour cause réelle et sérieuse,
  • L’inversion de la hiérarchie des normes

Concernant la barémisation des indemnités prud’homales et les mesures qui accroissent le pouvoir unilatéral des employeurs, les organisations signataires ont demandé leur retrait. Sur l’ensemble des autres points, elles ont décidé de se revoir au siège de l’UNSA le 3 mars prochain à 9h30 pour approfondir leur analyse du projet de loi.

La CGT nous a informé que de son côté elle préparait une journée de mobilisation pour fin mars sur une plate-forme beaucoup plus large que la seule loi El Khomri.

Dans l’état actuel des choses, l’UNSA, avant d’envisager une quelconque mobilisation, souhaite continuer à porter ses revendications afin de faire évoluer le projet de loi. Si vous êtes sollicités localement pour participer à des intersyndicales, nous vous demandons de bien vouloir nous en informer immédiatement et de ne pas répondre positivement dans l’attente de la réunion du 3 mars.

L’UNSA va donc continuer son travail d’analyse détaillée. En tout état de cause, il est, pour elle, impossible que ce texte reste en l’état: l’intérêt des salariés doit y retrouver une place centrale.

La balle est maintenant dans le camp du gouvernement.

Florence DODIN
Secrétaire générale adjointe