Les obligations des agents de la fonction publique territoriale

Les obligations des agents de la fonction publique territoriale

Les fonctionnaires de la fonction publique territoriale ont bien plus d’obligations à respecter que les salariés du secteur privé. Ces sujétions sont liées au fait que les fonctionnaires sont au service de l’intérêt général. Nous retrouverons donc deux grands axes à respecter : les obligations professionnelles et les obligations morales.

Les obligations professionnelles

Chaque agent doit consacrer l’intégralité de son temps d’activité professionnelle aux tâches qui lui incombent. En plus d’assurer la continuité du service, il doit respecter la durée ainsi que les horaires de travail. Des absences injustifiées peuvent entrainer des sanctions. Un agent ne peut exercer une activité lucrative professionnelle de quelque nature que ce soit. Néanmoins, une activité pourra être exercée qu’elle soit lucrative ou non si elle est effectuée à titre accessoire, auprès d’un organisme public ou privé, et dès lors qu’elle est bien compatible avec les fonctions de l’agent et qu’elle n’affecte en rien le service.

L’obligation d’obéissance hiérarchique :

Un agent doit se conformer aux instructions de son supérieur, il est responsable des tâches qui lui sont confiées, mais si les demandes du supérieur sont illégales ou de nature à troubler un intérêt public, l’agent est en droit des les refuser. Ainsi pour se dégager de toute responsabilité, il peut demander à son supérieur que l’ordre soit écrit ou donné devant un tiers qui en sera témoin.

L’obligation de se former :

Outre le fait d’être formé par son administration afin de tenir son poste, le fonctionnaire a le devoir de s’adapter au service et de mettre ses connaissances à jour régulièrement. Tout manquement à cette obligation constitue en soit une faute.

Les obligations morales

Ayant déjà évoqué les obligations morales concernant la discrétion professionnelle et le devoir de réserve nous ne reviendrons pas dessus.

   cliquez sur l’image pour lire l’article sur la discrétion professionnelle et le devoir de réservesilence-obligatoire

Le secret professionnel :

Chaque agent peut avoir connaissance de projets ou faits dont la divulgation pourrait mettre en cause le bon fonctionnement du service. Dans certains grands domaines comme la défense, les finances, le médical, le secret est de rigueur et doit être absolu de la part de chaque agent. Bien évidemment un personnel ayant connaissance d’un crime ou d’un délit, doit en informer le Procureur de la République qui pourra dans certains cas exiger un témoignage sur des faits couverts par le secret.

L’obligation de désintéressement :

Dans une entreprise soumise au contrôle de l’administration à laquelle il appartient ou est en relation, un agent ne peut, sauf dérogation, prendre des intérêts qui sont de nature à compromettre son indépendance. Tout manquement à cette mesure peut être, selon le cas, assimilé à de la corruption passive, à un trafic d’influence, à une soustraction ou à un détournement de bien.

Pour finir, contrairement à l’obligation de secret, tout manquement à l’obligation de discrétion n’est pas pénalement sanctionné. Cependant, en cas de non-respect de cette obligation, l’agent est passible de sanctions disciplinaires.
logo-pdf


Source : Guide des officiers sapeurs-pompiers et vie publique.
L’UNSA boycotte le Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale du 30 avril

L’UNSA boycotte le Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale du 30 avril

Pour la première fois de son mandat au CSFPT, l’UNSA Territoriaux boycottera le CSFPT du 30 avril 2014.

C’est donc un acte fort qui montre notre désaccord avec le gouvernement qui, en introduisant une notion « d’urgence » pour présenter aux organisations syndicales la loi d’organisation territoriale de la République rompt avec le processus de concertation engagé dans le cadre de l’agenda social. Peut on encore aujourd’hui parler de dialogue social ?

Pour l’UNSA Territoriaux, il n’y avait pas d’urgence à présenter un projet de loi qui n’a pas fait l’objet d’une étude d’impact sur le transfert des agents et qui n’offre pas toutes les garanties en matière de :

 – de services rendus aux usagers,

 – de maintien de l’emploi public, pourtant crucial en ces périodes de fort chômage,

 – d’harmonisation des régimes indemnitaires, de temps de travail, d’avantages sociaux, et de gestion          des ressources humaines.

Dans ce projet de loi, seuls cinq articles sont consacrés à la Fonction Publique Territoriale, alors que des centaines de milliers d’agents territoriaux vont changer d’employeurs, sans anticipation sur leurs nouvelles missions, sans plan de formation pour s’y adapter, sans garanties sur leurs conditions de travail et de rémunération.

Or, nous savons par expérience que les conditions de travail et de rémunération des agents publics, et en particulier celles des fonctionnaires territoriaux sont en majeure partie conditionnées par les décisions discrétionnaires des élus locaux.

Pour l’UNSA Territoriaux inscrire dans la loi le principe d’un socle minimum obligatoire pour l’action sociale, la protection sociale et le régime indemnitaire donnerait les engagements nécessaires à la compréhension et au partage d’une telle réorganisation. Pour l’UNSA Territoriaux, qui défend cette position depuis toujours, ce socle social minimum faciliterait l’intégration des agents.

En conclusion, il faut faire de ce projet de loi un outil dynamique en matière de ressources humaines, sans « casse sociale » pour le service public et ses agents qui en sont les acteurs.

La Secrétaire Générale – Catherine GUERIN

La procédure disciplinaire dans la Fonction Publique Territoriale

La procédure disciplinaire dans la Fonction Publique Territoriale

La régle­men­ta­tion géné­rale est fixée par le décret n° 89-677 du 18 Septembre 1989 qui concerne les fonc­tion­nai­res ter­ri­to­riaux ; ce décret est également appli­ca­ble aux fonc­tion­nai­res sta­giai­res, car l’article 6, alinéa 7, du décret n° 92-1194 du 4 Novembre 1992 y fait aussi réfé­rence.
Pour les agents non titu­lai­res ter­ri­to­riaux, les règles en matière de discipline sont fixées par une circulaire du 16 Juillet 2008

Source