[INTERSYNDICALE] Communiqué de presse suite à la réunion du 27 août 2019 à Paris

[INTERSYNDICALE] Communiqué de presse suite à la réunion du 27 août 2019 à Paris

Suite à la réunion de l’intersyndicale sur Paris le 27 août 2019, veuillez trouver ci-dessous le communiqué de presse.

[Secours d’urgence] Quand le 15 ne répond pas, ce que les pompiers vivent …

[Secours d’urgence] Quand le 15 ne répond pas, ce que les pompiers vivent …

UN CORPORATISME AVEUGLE ET DANGEREUX

 

Le 29 décembre 2017 Naomi MUSENGA, une jeune maman de 22 ans, perdait la vie alors qu’elle avait eu le bon réflexe : prévenir les secours sur un numéro d’urgence.

Quand cette affaire éclate en mai 2018, nombre de médecins, parties prenantes d’associations urgentistes, défilent sur les plateaux de télévision pour expliquer aux français qu’ils bénéficient du « meilleur système au monde » et que toute la problématique réside dans le « manque de moyens ». Ce discours corporatiste et simpliste est en total décalage avec ce que vivent les sapeurs-pompiers au quotidien et surtout, il permet d’occulter toute réflexion de fond sur le secours d’urgence en France.

 

UNE ENQUÊTE, UNE ÉVIDENCE

 

Dans son édition du 23 août 2018, le journal Le Point passe au crible la statistique annuelle des établissements de santé relative aux appels reçus par les centres 15. Cette enquête confirme ce que les sapeurs-pompiers dénoncent depuis de trop longues années : le système du secours d’urgence en France est à bout de souffle et les SAMU sont dans l’incapacité d’assurer toutes les régulations médicales voire même de décrocher tous les appels. Les sapeurs-pompiers passent des heures au téléphone pour essayer de joindre un SAMU qui, de toute façon, négligera leur bilan secouriste…

  • 4,6 millions d’appels ne sont pas décrochés
  • Sur les 101 SAMU, seuls deux d’entre-eux traitent 100% de réponse dans la minute
  • Un écart de 4,84 à 20,72 appels par heure et par Assistant(e)s de Régulation Médicale (ARM)

S’il y a sans doute des efforts d’harmonisation à faire dans la formation des ARM, il est un peu facile de les pointer du doigt. Comment peuvent-ils assurer une bonne prise en charge des patients quand, dans certains SAMU, ils traitent en moyenne plus de 20 appels à l’heure ? C’est le système qui est malade !

 

UN DOGME À BOUT DE SOUFFLE

 

Aujourd’hui, le médecin régulateur du SAMU est censé analyser l’état de gravité de toutes les victimes et indiquer les suites à donner : prise en charge par les pompiers, envoyer un médecin urgentiste, etc. Avec près de 30 millions d’appels au SAMU par an c’est totalement illusoire et mensonger. C’est ce « flot » incessant d’informations qui masque les cas graves comme celui de Naomi MUSENGA.

 

L’UNSA-SDIS DE FRANCE DEMANDE :

 

  • Une profonde réforme du Secours d’urgence aux personnes.
  • La fin de la régulation médicale systématique.
  • La mise en place de plateformes uniques de réception des appels d’urgence : le 112.
  • Une plus grande implication des infirmiers et médecins sapeurs-pompiers dans une vraie complémentarité avec le SAMU.
Communiqué de presse UNSA Gironde : l’UNSA solidaire contre les déprédations commises envers les locaux régionaux de la CFDT à Bordeaux

Communiqué de presse UNSA Gironde : l’UNSA solidaire contre les déprédations commises envers les locaux régionaux de la CFDT à Bordeaux

L’UNSA Gironde SOLIDAIRE DE LA CFDT

L’UNSA Gironde condamne les déprédations commises contre les locaux du siège régional de la CFDT à Bordeaux. Elle affirme sa pleine solidarité avec cette organisation, qui doit rester, comme toutes les organisations syndicales, libre de ses analyses et de ses actions car la liberté syndicale est une constituante inséparable de la démocratie.

Fidèle aux valeurs humanistes consignées dans sa charte des valeurs, l’UNSA Gironde rappelle que tous les actes, tous les comportements ne sont pas permis, a fortiori lorsqu’on vit dans une démocratie comme c’est le cas en France. On ne peut prétendre par la violence servir ni les salariés, ni les citoyens. On ne peut prétendre défendre la démocratie avec des méthodes qui la nient.

L’UNSA Gironde met en garde contre la tentation de banaliser des actes qui commencent dangereusement à s’accumuler. Les violences destructrices, vis-à-vis des personnes comme des biens, celles exercées contre les forces de l’ordre républicaines, les attaques ad hominem où le respect de la vie privée est  foulé aux pieds et où on ne s’en prend plus aux fonctions ou aux politiques, mais aux personnes et à leur famille, les dégradations de locaux de parlementaires de la république, de partis politiques démocratiques ou de syndicats sont inadmissibles.

Quand bien même ils n’émaneraient encore que de petites minorités, l’UNSA Gironde condamne, sans ambiguïté, ces actes inadmissibles.

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Nadège Couronné
Secrétaire générale UNSA Gironde


Projet de loi El Khomri : premiers rééquilibrages significatifs à confirmer mais le compte n’y est pas encore !

Projet de loi El Khomri : premiers rééquilibrages significatifs à confirmer mais le compte n’y est pas encore !

L’UNSA revendiquait que le pré-projet de loi El Khomri bouge impérativement afin qu’il soit rééquilibré en faveur des salariés dès la rédaction du projet de loi lui-même. C’est ce qu’elle a explicitement et fermement demandé lors des audiences auprès du Premier ministre.

Au regard de ses mandats, sous réserve de vérification de la forme juridique écrite précise que cela prendra dans le futur texte,l’UNSA a pris acte des annonces faites aux partenaires sociaux par le Premier ministre le 14 mars.

Elle constate que :

  • il n’y aurait plus d’imposition d’un barème prescriptif aux prud’hommes pour licenciement abusif. Le barème n’aurait qu’une fonction indicative respectant donc la souveraineté d’appréciation des juges ;
  • le projet respecterait les dispositions actuelles du code du travail applicables en matière d’astreintes, de durée du travail des apprentis, de durée hebdomadaire maximale de travail, de temps d’habillage et déshabillage, de réglementation du temps partiel pour les groupements d’employeurs, de fractionnement du repos quotidien;
  • l’accord d’entreprise ne pourrait plus fixer un nombre inférieur de jours de congés pour évènements familiaux ou formation syndical, le forfait jour dans les TPE-PME sera désormais encadré par accord, avec possibilité de recours au mandatement. De même, la modulation éventuelle du temps de travail au-delà d’une année serait encadrée par un accord de branche ;
  • en cas de pic d’activité, les TPE PME auraient toujours la possibilité de moduler le temps de travail sur 28 jours mais le projet de loi n’envisagerait plus d’étendre cette période à 16 mais seulement à 9 semaines ;
  • la procédure de validation des accords d’entreprise par référendum ne serait plus rendue obligatoire pour tout type d’accord mais serait réduite aux seuls accords concernant l’organisation du temps de travail ;
  • l’article 30 bis concernant le droit du licenciement économique serait modifié. Pour les groupes internationaux, le champ d’appréciation des pertes d’exploitation resterait national mais encadré afin d’empêcher les abus ;
  • des avancées nouvelles seraient prévues dans le projet de loi concernant le CPA (pour les salariés peu qualifiés, les droits à formation sont portés de 24 à 40 heures, avec un plafond porté de 150 à 400 heures), tandis qu’un compte engagement citoyen permettant d’acquérir des droits à formation serait intégré ;
  • la « garantie jeunes » serait généralisée en 2017. C’est donc un droit universel que le projet de loi devrait désormais porter.

Pour l’UNSA, le rééquilibrage du projet de loi en faveur des salariés a donc significativement commencé. L’hypothèque concernant la réussite possible du dialogue social et de la concertation est donc levée.

Pour autant, le compte n’y est pas encore. L’UNSA continuera donc à agir et argumenter pour que, dans la phase parlementaire, le texte continue son évolution, notamment sur le recours au référendum d’entreprise qui doit être retiré, sur le droit du licenciement économique où les formulations restent floues ou encore pour que davantage de moyens soient dégagés pour le dialogue social.


PPCR : réaction de l’UNSA Fonction publique suite aux annonces de Manuel Valls sur la fonction publique

PPCR : réaction de l’UNSA Fonction publique suite aux annonces de Manuel Valls sur la fonction publique

L’UNSA Fonction publique a pris connaissance de l’arbitrage gouvernemental face à la situation inédite d’un accord frisant la majorité dans la Fonction publique, et même la dépassant très largement dans son principal versant, l’Etat.

Dans le cadre juridique particulier qui est celui de la Fonction publique, le Premier ministre a donc annoncé unilatéralement que le gouvernement appliquerait l’accord.

L’UNSA Fonction publique note tout d’abord que les mesures de carrière, mais aussi le rendez-vous salarial sur le point d’indice en 2016, se mettront en œuvre. Pour l’UNSA Fonction publique, qui les a négociées en responsabilité depuis des mois, il s’agit d’une bonne nouvelle pour les fonctionnaires et pour la Fonction publique qui sont sa principale préoccupation. Elle est à mettre au crédit de l’UNSA Fonction Publique et des autres signataires.

L’UNSA Fonction publique note par ailleurs que cette situation, juridiquement valide mais politiquement complexe, met en relief les limites de la loi régissant le dialogue social dans la Fonction publique. Aujourd’hui, la prime à l’irresponsabilité de certains syndicats y est facilitée. L’UNSA Fonction publique a toujours plaidé pragmatiquement pour une validité des accords associant seuil de représentativité relative des signataires  et application d’une non opposition majoritaire à l’instar du privé.

L’UNSA Fonction publique sera attentive aux conditions de déclinaison de cette annonce. Elle entend continuer son action syndicale. Elle appelle les agents publics à tirer toutes les conséquences de cet épisode en renforçant les tenants d’un syndicalisme utile et efficace.